Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a sonné l’alerte vis-à-vis de la raréfaction des ressources hydriques, à l’effet d’attirer l’attention des décideurs mondiaux sur l’urgence des défis à relever. Il a fait cette adresse ce lundi 21 mars, à l’ouverture du 9ème Forum mondial de l’Eau, à Diamniadio, localité située dans le département de Rufisque, à une trentaine de kilomètres de Dakar.
« La raréfaction des ressources hydriques et la dégradation de l’environnement continuent de s’aggraver. Tout laisse croire que si rien n’est fait, la situation ira de mal en pis », a alerté le président Macky Sall sur la chaine de la télévision nationale publique. Se référant à un rapport de l’ONU, il a relevé que « la situation n’est pas rassurante », attendu que « deux personnes sur cinq dans le monde vivent dans des régions où l’eau est rare ».
Lors de son discours d’ouverture, Macky Sall a énoncé que ce 9ème Forum tombe bien à propos, pour attirer l’attention de l’humanité entière, singulièrement des décideurs, sur « la gravité de la situation ». Dans la perspective de recherche de pistes de solutions, le président en exercice de l’UA a par ailleurs souhaité l’élargissement du G20, « compte tenu des enjeux globaux », pour que l’union puisse en devenir membre. Vu que « l’Afrique compte plus d’un quart des pays membres des Nations unies ».
Ce sommet mondial de l’eau, organisé pour la première fois en Afrique de l’Ouest, prendra fin le 26 mars prochain. Les assises sont axées sur le thème, “la sécurité de l’Eau pour la Paix et le Développement durable”. Initié par le Conseil mondial de l’Eau et le Gouvernement sénégalais, cet événement d’échanges et de partage d’expériences invite les panelistes à plancher sur quatre priorités majeures. Il s’agit de la sécurité de l’eau et l’assainissement, l’eau pour le développement rural, la coopération, les outils et les moyens.
Plus de 5500 experts et participants issus d’une centaine de pays sont attendus. Ce sont pour la plupart des associations humanitaires, des chercheurs et académiciens, des hommes politiques. La préoccupation majeure concerne les mesures appropriées à prendre, en vue d’une gestion rationnelle de l’eau, gage de l’accès de tous à l’eau potable, surtout en Afrique.
Pour atteindre cet objectif, la Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a indiqué, à cette occasion, que « la gestion durable de la ressource en eau est un enjeu majeur du XXIe siècle ». A cet effet, elle a souhaité que ce forum aide à « renforcer les actions multilatérales dans ce domaine ». Audrey Azoulay a également fait savoir que la gestion efficiente de l’eau suppose « d’éduquer, de former et de sensibiliser » les populations.
L’ouverture du forum a vu la présence de divers chefs d’Etats et institutions. Ce sont entre autres les présidents de la République du Congo, Denis Sassou N’guesso, de la Mauritanie, Mohammed Ould Ghazouani, de la République de Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embaló, de l’Ethiopie, Mme Sahle-Work Zewde, du Conseil mondial de l’Eau, Loïc Fauchon, de la Banque mondiale, David Malpass, de la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
A. R
