Politique

Mandat d’arrêt lancé contre Guillaume Soro et ses collaborateurs : Leurs avocats refusent leur extradition

Dans ce communiqué rendu public ce lundi 23 novembre 2020, les avoctats de l’opposant Guillaume Soro et ses deux collaborateurs en exil sur le sol français contrattaquent en jugeant les poursuites illigales et non fondées. Pour ces raisons, ils refusent l’extradition de leurs clients. Les détails dans ce communiqué ci-dessous.

Les avocats de Guillaume Soro n’ont pas tardé à réagir suite aux quatre mandats d’arrêt délivrés par les autorités ivoiriennes. Ils parlent d’une opération de communication et évoquent “une instruction diligentée au sein du Tribunal Judiciaire de Paris”, contre le procureur Richard Adou.

“Le 21 novembre 2020, le Ministre de la Justice Sansan Kambilé a adressé au Ministre des Affaires Etrangères de Côte d’lvoire une demande de transmission aux autorités françaises des mandats d’arrêts émis contre le Président de Générations et Peuples Solidaires, M. Guillaume Kigbafori Soro, le Député Issiaka FOFANA, Messieurs Moussa Touré et Aboudalaye Fofana”, écrivent les avocats.

“Cette demande, largement relayée sur les réseaux sociaux, n’est rien d’autre qu’une opération de communication orchestrée par le pouvoir ivoirien, dans le seul objectif de démoraliser les lvoiriennes et lvoiriens, épris de justice et opposés au troisième mandat”, soulignent Affoussy Bamba, Robin Binsard et Charles Consigny.

“Or, il faut souligner, précise le collectif d’avocats”, que ces mandats d’arrêts sont illicites, dans la mesure où ils ne reposent sur aucun fondement légal et où aucune extradition ne saurait valablement être accordée en application de ceux-ci”.

Ajoutant que “d’une part, les mandats d’arrêts sont manifestement illégaux en ce qu’ils reposent sur des procédures illicites, ce que la Cour Africaine des Droits de I’Homme et des Peuples a d’ailleurs relevé a deux reprises, par ordonnance des 22 avril et 15 septembre 2020. De même, force est de constater que le précédent mandat d’arrêt prétendument émis contre notre mandant n’avait jamais été appliqué, ni même diffusé”.

Pour cela, les avocats de Soro soulignent qu'”il convient également de rappeler que l’un des membres du parquet, émetteur de ces mandats d’arrêts, le Procureur de la République Richard ADOU, est actuellement visé par une instruction diligentée au sein du Tribunal Judiciaire de Paris”.

D’autre part, rappellent les trois avocats qui sont tous à Paris, “l’article 696-4 du Code de procédure pénale français prévoit qu’aucune extradition ne peut être accordée lorsqu’elle repose sur un mobile politique, ou encore lorsque les institutions judiciaires de l’état requérant l’extradition ne garantissent pas le respect des droits de la défense, ce qui est assurément le cas en l’espèce”.

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