À Sikensi, lors du meeting de mobilisation pour le retour de GBAGBO, Dama Pickas aurait transmis à la population ivoirienne les propos de celui-ci et je cite:
” LAURENT GBAGBO ne vient pas en qualité de Président du FPI”
” LAURENT GBAGBO vient en tant qu’ancien Chef d’Etat”
” LAURENT GBAGBO vient pour la réconciliation et la paix” etc.
Mon analyse
1- Du renoncement à sa qualité de ” Président du FPI”
Son Excellence LAURENT GBAGBO, depuis le congrès de 2001 n’a jamais été Président du FPI.
Lors de sa déportation, il n’avait pas cette qualité.
Pourquoi alors renoncer expressément à un titre que l’on ne possède pas à la veille d’un si grand événement, son arrivée sur sa terre natale?
Pourquoi avoir maintenu le Front populaire ivoirien dans un cafouillage sans nom avec l’organisation des congrès illégaux dits de ” MAMA” et de MOSSOU” ?
Pourquoi, avec la désorganisation de notre instrument de lutte, le Front populaire ivoirien, avoir participé au recule de la lutte contre ce régime?
2- De sa qualité d’ancien Chef d’État
Depuis 2011, son Excellence LAURENT GBAGBO est ancien chef d’État.
Pourquoi Pikcas tient à le dire publiquement?
3- il vient pour la réconciliation et la Paix
Dans le contexte de son retour au pays, les gors et le gouvernement sont en pourparlers et cela augure d’un climat de paix et de réconciliation.
Pourquoi le dire expressément?
Mon commentaire
1- Du renoncement à la présidence du FPI
Dans l’euphorie de l’arrivée de son Excellence LAURENT GBAGBO et avec cette nouvelle donne, il est important d’analyser le passé de notre parti, le réorganiser sereinement dans ce présent afin de réengager la lutte pour le futur qui est très proche.
Affirmer et faire la part des choses en disant que le président GBAGBO ne vient pas en qualité de président du FPI, c’est soutenir qu’il n’en a jamais été.
Le dire, c’est demontrer que le fameux courrier qui lui avait été attribué en 2014 n’était que du faux.
Le dire, c’est ne pas reconnaître les résolutions des congrès illégaux de MAMA et de MOSSOU.
Le dire, c’est demander à ASSOUA ADOU de ne pas se reclamer d’un quelconque secrétaire général du FPI.
Le dire, c’est demander à Simone, Dano DJEDJE et consorts d’arrêter d’usurper les titres de “Vice- président” qu’ils n’ont pas.
Le dire enfin, c’est RECONNAITRE QUE l’UNIQUE PRESIDENT DU FPI S’APPELLE AFFI N’GUESSAN.
2- De la proclamation de sa qualité d’ancien chef d’État
Parceque pour les Gors, depuis 2011, GBAGBO est toujours le Président qu’il faudra installer dès son retour.
Et voilà l’origine de leur haine viscérale contre Affi N’guessan qui a voulu ” tourné la page de GBAGBO” selon leurs propos.
Affirmer aujourd’hui, à la veille d’un voyage, qu’on est ancien Chef d’État, c’est reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara lors des élections de 2011.
C’est renoncer au fameux ‘ On ira jusqu’au bout’.
Or, depuis 2011, le Président du FPI pascal Affi N’guessan clame haut et fort que nous avons perdu la guerre. Et que nous devons nous réorganiser pour adapter notre combat à cette nouvelle donne en participant au jeu politique.
Hélas, il a été traité de tous les noms.
Heureusement, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
3- De la réconciliation et la paix
N’est-ce pas au nom et pour cette réconciliation que le Président Affi a fait du dialogue son cheval de bataille depuis 2013, dès sa sortie de prison?
N’est-ce pas au nom et pour cette réconciliation qu’ il a demandé la tenue des ETATS GENERAUX de la république?
N’est-ce pas au nom et pour cette réconciliation que le président Affi a rencontré, après son voyage de Bruxelles, l’ex premier ministre Daniel kablan Duncan en vue de faciliter le retour de GBAGBO?
Mais, hélas, pour tout cela, il a été traité de tous les noms.
Heureusement, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Bonne arrivée, président GBAGBO.
