Le 6ème sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union africaine et de l’Union européenne s’ouvrira à Bruxelles, en Belgique, du 17 au 18 février 2022. Ce rendez-vous mondial s’inscrit dans une perspective de révision des relations entre les deux continents, au moment où la présence de la France alimente les débats dans certains pays africains.
A cette occasion, les dirigeants des deux blocs seront appelés à débattre des questions en lien avec la sécurité et l’économie. Mais ils auront surtout à plancher sur la place du continent africain dans l’architecture de la gouvernance mondiale, sans oublier l’avenir de la France en Afrique.
Assurant la présidence du Conseil européen depuis le 1er décembre 2019, Charles Michel s’est prononcé sur l’objectif du sommet. Dans une logique de révision des relations, il sera question de mettre l’accent sur la croissance, la prospérité partagée et la stabilité, a-t-il affirmé ce mardi 15 février, dans un communiqué publié dans les médias occidentaux.
Sa position épouse la vision du président français Emmanuel Macron sur la question. Présidant à la destinée de de l’Union européenne du 1er janvier au 30 juin 2022, il nourrit l’ambition « de refonder la relation un peu fatiguée » entre les deux continents. Mais Macron compte « reforger un new deal économique et financier avec l’Afrique ». Il veut établir un véritable système de paix et de prospérité, pour renforcer les investissements dans les économies africaines, construire un avenir partagé, rapporte le magazine d’informations African Business.
De son côté, le président sénégalais Macky Sall, à la tête de l’Union africaine depuis le 06 février, conduira le bloc africain. Parmi les attentes à exposer, figurent notamment l’accès au financement, aux vaccins contre le Covid-19, l’investissement dans les infrastructures, le soutien au secteur privé, la paix et la gouvernance.
La situation au Sahel, point d’achoppement entre la France et le Mali, sera discutée, avec l’avenir de la force Barkhane. Attendu que le Mali, ayant sollicité les services des mercenaires russes, le groupe Wagner, ne veut plus de la force européenne, surtout française sur son sol.
La présence de la Guinée, du Burkina Faso, surtout du Mali, à cette rencontre planétaire, demeure une interrogation. Ces États de la région sahélienne, dirigés par des militaires putschistes, ont été suspendus par l’Union africaine.
Les cinq premiers sommets UA-UE ont eu lieu respectivement au Caire, en Egypte en 2000, à Lisbonne au Portugal en 2007, à Tripoli, en Libye en 2010, à Bruxelles en Belgique en 2014 et à Abidjan, en Côte d’Ivoire en 2017.
Aman Roger
