L’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) poursuit son ambition de soutenir les programmes d’alphabétisation en Afrique. En aval de cette politique, l’institution a convié les Etats bénéficiaires à un atelier, du mardi 10 au jeudi 12 mai 2022 à Abidjan. Cette rencontre est destinée à discuter des préparatifs de la construction des livrets de l’enquête pilote sur les outils d’évaluation du projet.
Le séminaire, qui se tient à l’hôtel Tiama à Abidjan Plateau, se situe dans le cadre de la “Recherche-Action pour la Mesure des Apprentissages dans l’Alphabétisation (RAMAA)”. Il réunit notamment des experts de l’Institut de l’UNESCO pour l’Apprentissage tout au long de la Vie (UIL), basé à Hambourg, ceux des pays bénéficiaires.
Le présent atelier se veut une occasion pour « faire l’état d’avancement de la RAMAA 2 » lancée en 2016 à Hambourg et « présenter les prochaines étapes », a situé le représentant intérimaire du Bureau de l’UNESCO à Abidjan, Omar Diop. Il faut que « ces efforts d’alphabétisation soient mesurables, scientifiquement, à travers des outils d’évaluation innovants », capables d’amener les partenaires à y injecter davantage de fonds, a souhaité M. Omar.
Dans cette dynamique, Omar Diop a souligné que « l’alphabétisation, moteur du développement durable, permet l’amélioration de la santé, la réduction de la pauvreté ». Cette politique « change la vie. Changeons alors, tous ensembles, la vie de nos populations », a invité le chef du Bureau local de l’UNESCO. Après avoir manifesté que les délibérations issues des assises d’Abidjan bénéficieront à l’ensemble des Etats partenaires.
Dans sa phase de réalisation, « nous aurons besoin d’enquêteurs, de traducteurs, pour tout ce qui concerne les items en langues nationales », a projeté la coordonnatrice générale du projet Rama, Mme Madina Bolly. Mais ce programme « nécessite un budget conséquent », d’où l’intérêt de « l’implication d’autres partenaires, des décideurs, au niveau national », a-t-elle expliqué.
Le projet aidera à disposer de « données, des indicateurs qui vont permettre d’orienter la prise de décisions, dans le secteur de l’alphabétisation, d’orienter la qualité de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle. Si nous avons ces données, ce secteur pourra avancer de manière très substantielle », a développé Mme Bolly.
L’Inspecteur général de l’Education nationale, Coulibaly Adama, représentait le Ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, à cette cérémonie d’ouverture. Il a notifié que la « mobilisation autour de la Ramaa est un devoir historique et de grande importance, pour les systèmes éducatifs respectifs » des nations partenaires.
M. Adama a indiqué que cet « atelier d’échanges et de renforcement des capacités sur les préparatifs de la construction des livrets de l’enquête pilote donne l‘occasion aux participants, équipes nationales, de s’approprier les outils d’enquête, en vue du transfert de ces savoir-faire à une échelle plus grande ».
La Ramaa a vu le jour dans les années 2010, à l’initiative de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL), à Hambourg en Allemagne. Son objectif majeur est de soutenir l’alphabétisation des Jeunes et des Adultes. La Côte d’Ivoire y a adhéré en 2015.
La Ramaa compte 12 Etats en Afrique. Ce sont le Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal, Maroc, Bénin, Cameroun, Togo, Tchad, la Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo (RDC), la République centrafricaine.
Les compétences langagières harmonisées portent sur le vocabulaire, l’orthographe, l’identification des modes de compréhension en lecture. Au niveau du processus cognitif, figurent les calculs, mesures, résolutions de problèmes mathématiques. Les Composantes des connaissances socioéducatives et professionnelles concernent la citoyenneté, santé et bien-être, l’Environnement, développement socio-économique.
PK