Dans une récente sortie devenue virale sur les réseaux sociaux, le Commandant Fofana Abdoulaye de la Garde Républicaine de Côte d’ivoire révèle la position affligée de l’Armée ivoirienne devant les récents drames enregistrés au pays, en pointant un doigt accusateur sur Alassane Ouattara et son ministre de la Défense Hamed Bakayoko.
Si l’on n’y savait rien dans les chaumières jusque-là, l’Armée de Côte d’Ivoire est bel et bien remontée contre les agissements du régime Ouattara. Durant plus de 14 minutes, le Commandant Fofana Abdoulaye a, dans une vidéo publiée sur la toile, dévoilé méthodiquement le courroux de l’armée Ivoirienne relativement à la récente attaque du poste de Kafolo qui a fait 12 morts, 8 blessés, dont deux graves dans la nuit du 10 au 11 juin dernier. « Le moral des troupes ivoiriennes n’est pas au beau fixe, le doute plane dans nos casernes », assure le commandant Fofana.
Il rappelle au Président Ouattara combien l’Armée a, jusqu’ici servi avec exemplarité sous son magistère ; du maintien de la paix, aux honneurs militaires, et des escortes officielles à la sécurisation des biens personnels du Chef de l’Etat. L’armée se demande si Alassane Ouattara en est satisfait, en l’invitant surtout à rendre la pareille à cette armée dévouée à travers un honneur aux soldats tombés sur le champ de bataille. Des semaines après cette tuerie, le Chef suprême des forces armées est resté muet.
Les soldats ivoiriens sont choqués par cette attitude qui ne s’observe finalement que lorsqu’il s’agit des soldats ivoiriens.
Le Commandant rappelle que « L’armée se souvient du vacarme, du boucan que le Président a fait lors de la visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire en hommage aux neuf militaires tués à Bouaké » le 6 novembre 2004 dans un camp militaire français.
Alors, « Pourquoi un silence sur l’attaque de Kafolo ? Comment organiserez-vous les funérailles de ces braves soldats abattus froidement sur notre position avancée de Kafolo » s’interroge le Commandant Fofana. Avant d’ajouter avec véhémence « L’armée vous regarde », le peuple ivoirien aussi.
Enfin, il encourage les familles des victimes à porter plainte afin que la lumière soit faite.
