Ce mardi 26 novembre 2019, à la préfecture de Grand-Bassam, s’est déroulée la cérémonie de lancement de la mission d’urgence suite aux inondations de Grand-Bassam les 12 et 13 octobre dernier qui ont fait plus de 4000 déplacés.
Cette mission d’urgence d’experts composés de sept (7) experts dont trois (3) internationaux et 4 nationaux séjourné pendant 4 jours à Grand-Bassam, ville historique, classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO.
Mme Anne Lemaîstre , chef de bureau UNESCO Abidjan a donné les objectifs de la mission.
« Cette mission d’urgence demandée par le ministre de la culture a pour mission de faire le bilan des dommages, pouvoir proposer des actions d’urgences et travailler avec les autorités de l’Etat sur un plan de prévention, de gestion des risques et de catastrophes et prendre des dispositions afin de sauvegarder cette ville de Grand-Bassam », a déclaré le chef de bureau d’Abidjan.
Selon les experts, il sera question, de poser le diagnostic de niveau d’eau, de faire la synergie entre l’embouchure et le système de drainage, d’identifier les zones à risque d’inondation, des bâtiments classés, des éléments culturels, etc.
Présidant cette cérémonie, le ministre de la culture et de la francophonie a traduit la reconnaissance du gouvernement.
« Cette cérémonie est aussi pour annoncer à la population, que la requête du chef de l’état faite auprès de l’UNESCO a eu une bonne réponse. Tout en remerciant l’UNESCO de nous avoir faire venir ses experts, le gouvernement attend beaucoup des leurs expertises et recommandations », a déclaré Maurice Bandaman.
En outre il a exhorté les populations et les autorités administratives à collaborer avec cette équipe en leur accordant les moyens et les contacts pour faciliter les travaux.
Selon lui l’état de côte d’ivoire n’a pas abandonner son programme de restauration de la ville de Grand-Bassam. « Des études ont été déjà faites, dont le cout de la restauration est évalué à plus de 60 milliard FCFA. Le gouvernement travaille à mobiliser ses ressources. Bientôt des nouvelles plus concrètes de restauration seront lancées aux populations de Grand Bassam », a-t-il annoncé.
Pour rappel, la Première capitale de Côte d’Ivoire, la ville de Grand-Bassam est un exemple urbain colonial de la fin du XIXe siècle et de la première partie du XXe siècle. Elle suit une planification par quartiers spécialisés dans le commerce, l’administration, l’habitat européen et l’habitat autochtone. Le site comprend également le village de pêcheurs africain de N’zima et des exemples d’architecture coloniale comme des maisons fonctionnelles dotées de galeries, de vérandas et de nombreux jardins. Grand-Bassam fut la capitale portuaire, économique et juridique de la Côte d’Ivoire.
Patrick Kouamien
