Santé

Côte d’Ivoire / Des agents de la santé en grève depuis le mardi 19 mai 2020

LE PERSONNEL ADMINISTRATIF et CONTRACTUEL DES HÔPITAUX DE COTE D’IVOIRE EN GREVE DÈS LE MARDI 19 MAI, au regard du mépris infligé par le ministère de la santé et de l’hygiène publique.

Le SYNAAS-CI (Syndicat des Agents Administratifs de Santé de Côte d’Ivoire) après plusieurs tentatives de négociation avec sa tutelle , a décidé de rentrer en grève à compter du mardi 19 mai. Cette information à été rendue publique ce lundi 18 mai 2020 au cours d’un point de presse organisé par ledit syndicat.

Ce point de presse animé par KOFFI NARCISSE, secrétaire Général National, a été l’occasion de décrypter leur discrimination face à la prime COVID-19 et aux injustices dont ils font l’objet depuis des dizaines d’années.

Selon Koffi Narcisse, le préavis de grève a été déposé conformément aux dispositions légales en vigueur, auprès des autorités compétentes depuis le lundi 11 mai 2020 pour donner libre cours à la négociation sans suite favorable entamé il y’a quelques jours.

« Nous avons été reçus d’abord par le représentant du ministre de la santé le samedi 16 mai 2020, une autre rencontre avec le ministre lui-même à ABOISSO le dimanche 17 mai 2020 n’a rien donné», s’insurge le secrétaire général National .

Les agents à qui le ministre avait demandé de suspendre la grève le lundi 18 mai, date à laquelle il donnerait une suite favorable à leurs préoccupations jugées nobles ont été deçu de ne rien voir se concrétiser à cette dernière rencontre au cabinet du ministre, où ils ont été reçus par son représentant. d’où la reprise de la grève le mardi 19 mai 2020 jusqu’à l’obtention de la satisfaction.

« Une grande injustice qui ne dit pas son nom règne dans le milieu de la santé en Côte d’Ivoire et il est grand temps que les choses changent», affirme le Secrétaire Général National, KOFFI NARCISSE .

Poursuivant,il décrit les tares de leur corporation.« Dans les centres de santé de Côte d’Ivoire existent le personnel soignant et le personnel administratif, mais à la différence des autres ministères où tous les agents ont droit à la même prime par grade et par catégories, le personnel administratif de la santé de Côte d’Ivoire bien qu’exposé tout comme leurs collègues soignants ne bénéficie ni des primes de risques sanitaires ni de prime paramédicale à plus forte raison des indemnités de logements ».

Et de s’indigner, «la goûte d’eau qui a fait débordé le vase est l’avènement de la COVID19, une prime a été octroyée aux agents du ministère de la santé: aides-soignants 90 000 francs CFA; infirmiers, sage femmes et techniciens 135 000 francs CFA, ingénieurs de spécialistes de la santé 165 000 francs CFA; médecins 210 000 francs; professeurs 240 000 francs CFA alors que l’assistant social qui fait la prise en charge psychosociale, l’ambulancier qui transporte le malade, l’agent de la caisse qui reçoit les patients pour les tickets de consultation et les actes médicaux, les adjoints administratifs, le chef du personnel, les éducateurs préscolaires, les éducateurs spécialisés, les secrétaires médicaux, les inspecteurs et même le Directeur du centre de santé ont eu la bagatelle somme de 60 000 francs CFA chacun. Soit-disant que les bénéficiaires de gros montants sont en première ligne et ceux de petits montants sont en seconde ligne alors que 02 agents du personnel administratif d’un Centre Hospitalier Universitaire d’Abidjan dont nous taisons le nom pour protéger leur identité ont été atteints de la covid19.»

En plus, le personnel soignant dans les mêmes centres et affectés aux activités administratives ont plus perçu que leurs homologues d’autres corps de métier travaillant à l’hôpital juste parce qu’ils sont soignants tant bien même qu’ils ne sont pas en première ligne.

Et de s’interroger, « comment comprendre que le personnel qui prévoit, veille, organise et contrôle le bon fonctionnement des services de santé perçoit moins que le moindre personnel soignant? L’hôpital sans personnel administratif peut-il aisément fonctionner?»

Ainsi, « Le syndicat décide de la fermeture de toute administration à la santé pour une période de 5 jours à compter du mardi 19 mai, en cas de non satisfaction des revendications dont l’octroi de la prime de risque sanitaire, de la prime paramédicale, de l’indemnité de logement et d’une prime COVID équitable, la grève sera reconduite», a conclu le secrétaire Général National KOFFI NARCISSE.

LeMentor

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