Culture

Affaire 500 millions au Burida : Tiburce Koffi recadre Aïcha Koné

L’actuel président du Comité de Gestion et de Restructuration du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), Tiburce Koffi, a fait une mise au point et un recadrage face à l’affaire «Colère d’Aïcha Koné contre le Burida». Ce, dans le cadre de la répartition anticipée de 500 millions francs CFA de droit d’auteur aux artistes de Côte d’Ivoire.

En ce moment bloqué en Caroline du Nord aux Etats-Unis, à cause des suspensions de vols du fait du coronavirus, Tiburce Koffi n’est pas pour autant coupé de l’actualité du pays encore moins de celle de la maison des artistes dont il pilote depuis quelques mois le Comité de Gestion et de Restructuration. A preuve l’artiste multidimensionnel n’a pas tardé à réagir à la récente sortie de la diva de la musique ivoirienne, Aïcha Koné. Tiburce Koffi a tenu à faire une mise au point et un recadrage.

«Nous venons de découvrir sur les réseaux sociaux, les propos d’Aïcha Koné, chanteuse de renom et icône de la chanson en Afrique, s’en prenant, d’une manière hystérique, au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida.) Ne nous retenons pas de le dire : ce sont des propos offensants à l’encontre de cette Maison des artistes dont je suis le Président du Comité de Gestion et de Restructuration. À ce titre, nous ne saurions tolérer, ce Comité et moi, que quelque voix que ce soit offense cette société et qu’elle jette sur elle un discrédit d’autant plus inacceptable qu’il n’est pas fondé», a-t-il entamé sa mise au point.

Poursuivant, le président du Comité de Gestion et de Restructuration de la maison des artistes a fait un recadrage pour situer les faits qui ont suscité la colère d’Aïcha Koné.

«Comme aide aux opérateurs du domaine culturel frappés par la crise du Coronavirus, le ministère de la Culture et de la Francophonie a annoncé un don de l’État. Ce don s’est matérialisé par une distribution de vivres (sacs de riz, bouteilles d’huile, etc.) aux nécessiteux ; le tout évalué à 70 millions de francs cfa. Dans le même temps, le Comité de Gestion et de Restructuration, sur concertation entre le Dg du Burida et du Président que je suis, avait arrêté la décision de procéder au paiement anticipé des droits d’auteurs aux sociétaires de la Maison, compte tenu des difficultés sociales que ceux-ci rencontraient : la fermeture des espaces ludiques, suite à la lutte contre le Coronavirus, leur est réellement préjudiciable. Ces droits d’auteurs (DA) se chiffrent à 500 millions fcfa», a précisé Tiburce Koffi non sans rappeler le quipropo qui a semé la confusion autour de cette manne des artistes destinée aux artistes.

«Cette décision a été communiquée au ministère de la Culture. Et c’est de là qu’est partie toute la confusion autour de ces deux opérations. Ainsi ces 500 millions ont été perçus comme un don de l’Etat aux sociétaires du Burida. Qui a semé cette confusion ? Et dans quel dessein ? Nous ne saurions le dire», a-t-il éclairé.

Puis, Tiburce d’aller «à l’essentiel en répondant tout aussi médiatiquement (c’est hélas, la voie qu’elle a choisie) à Aïcha Koné». «Non, chère honorable consœur et sociétaire du Burida. Ces 500 millions fcfa ne sont pas un don de l’Etat de Côte d’Ivoire aux sociétaires du Burida. Cette somme est le produit du travail des créateurs (dont toi) de ce pays, affiliés au Burida. En somme, c’est le produit de votre travail et non une faveur. C’est ton Droit, et non un acte de générosité de l’Etat ivoirien. Et l’État n’a jamais dit non plus qu’il vous offrait 500 millions de Fcfa. L’État, par le ministère de la Culture, a distribué aux plus nécessiteux d’entre-vous (et Aïcha Koné ne saurait en faire partie) des vivres, et non de l’argent. C’est toi, et de nombreux autres, malheureusement, qui n’avez pas bien compris. Qui a entretenu le flou dans les esprits ? Nous ne le savons pas. Hier, Aïcha nous a joint au téléphone. Président du Comité de Gestion et de Restructuration, mais absent du pays en ce moment, je lui ai demandé de se calmer et de me laisser le temps de voir un peu plus clair dans cette affaire avant de prendre quelque décision que ce soit. Quelle n’a été ma désagréable surprise de découvrir sur les réseaux, les propos franchement méchants et peu sages qu’elle a tenus à l’encontre du Burida et de ses «actuels dirigeants» qu’elle a traités de bordel. Non, nous ne saurions accepter de telles offenses de la part de cette dame respectable de la chanson en Côte d’Ivoire et en Afrique», a-t-il recadré.

JMT

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