Politique

SANCTIONS DE LA CEDEAO CONTRE LE MALI : LE PPA-CI INVITE A PRIVILEGIER LA VOIE DE LA DEMOCRATIE

Les sanctions de la CEDEAO contre le Mali continuent de susciter des réactions à travers la planète. Dans cette dynamique, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a invité, ce mercredi 12 janvier, l’instance sous-régionale à privilégier la voie de la démocratie, en vue d’une solution africaine à la crise. Cette adresse a été faite dans une déclaration rendue accessible à la presse.

Le PPa-ci encourage la CEDEAO à privilégier « plutôt la voie du dialogue avec les autorités du Mali, afin de trouver une solution définitive à la longue crise qui prévaut dans le pays et ce, dans l’unique intérêt du peuple malien ». A cet effet, le parti « invite l’instance sous-régionale à observer une rigueur dans le respect des principes démocratiques, afin de prévenir les crises répétitives dans son espace ».

Dans ce communiqué lu par son porte-parole, le ministre Justin Katinan Koné, le parti se dit entièrement disposé à soutenir toutes les initiatives en lien avec le règlement pacifique de la crise au Mali. Le groupement du Président Laurent Gbagbo « envisage une mission d’informations au Mali et en Guinée, pour s’imprégner de la situation qui prévaut dans ces deux pays frères ».
Pour le Ppa-ci, les sanctions surtout économiques infligées au Mali sont inacceptables et dangereuses. Dans la mesure où cette façon de « régler des questions politiques internes aux pays membres » participe d’une « instrumentalisation des institutions monétaires et bancaires communautaires ». Ces mesures répressives représentent « une entorse au protocole additionnel A/SP1/12/01 de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance ».

Demeurant saisi de la question du Mali, le Ppa-ci dit émettre de fortes réserves, s’agissant du recours à la force pour résoudre les crises politiques. Car dans un pays où « les forces de défense et de sécurité font face à la guerre contre des groupes djihadistes », « déclarer une autre guerre » aux forces régulières constitue « une aide directe apportée aux vrais ennemis de ce pays et de la sous-région que sont les djihadistes ».

Le Ppa-ci considère, après analyse, que les sanctions de la CEDEAO visent finalement le peuple malien, souligne la note. Car loin d’apporter des solutions, « ces sanctions aggravent la situation économique extrêmement difficile qu’endure, avec courage et dignité, le peuple frère du Mali depuis une décennie, du fait de la détérioration de la situation sécuritaire de ce pays ».

Se référant à la philosophie du dialogue chère à son Président Laurent Gbagbo, le parti se dit solidarité du peuple malien, tout en s’interrogeant sur la pertinence des lourdes mesures coercitives prises à l’encontre de la République du Mali. Il exprime, avec regret, un « recul de la démocratie dans l’espace communautaire ces 10 dernières années ».

Les sanctions de la Cedeao contre la République du Mali ont été prises le dimanche 09 janvier, lors du 4ème sommet extraordinaire de l’institution sous-régionale tenu à Accra au Ghana. L’institution juge inacceptable la décision des militaires de prolonger la transition pour une durée de cinq ans.

Aman Roger

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