Société

Promotion et la protection des Droits des Travailleurs(ses) domestiques en Côte d’Ivoire : Le cadre de concertation pluri-acteurs planifie ses actions

Le siège du Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) a abrité, le mercredi 19 Octobre 2022, la première réunion du cadre de concertation pluri-acteurs pour la promotion et la protection des Droits Economiques, Sociaux et Culturelles des Travailleurs(ses) domestiques en Côte d’Ivoire.

C’était en présence des acteurs qui ont pris part à l’atelier de dissémination du rapport d’étude sur la documentation des violations des droits des travailleurs(ses) domestiques tenu du 08 au 10 septembre 2022 à Abidjan.

Entre autres les facteurs ayant suscité la mise en place de ce cadre de concertation, selon Chantal AYEMOU, présidente du RIDDEF, figurent la forte dominante féminine dans le secteur du travail domestique 83% selon l’OIT ,les difficultés d’insertion des femmes ,l’intégration du contexte de la convention 189 de l’OIT, la convention étant ratifiée que par la Guinée parmi les cinq (5) pays ayant été soumis à l’enquête du CRADESC , la non considération du secteur tant au point de vue de la recherche qu’au point de vue de la régularisation.

« Le déficit de synergie d’actions entre les acteurs malgré les efforts constatés des organisations des défenses des Droits Humains est l’une des causes principales du faible taux d’impacts enregistrés depuis 2014 », la présidente du RIDDEF.

La situation des travailleurs domestiques est vraisemblablement la même dans les pays d’Afrique Francophone tel que présentée dans le rapport de l’étude effectuée par le CRADESC.

Ces travailleurs qui constituent une part importante de la main d’œuvre nationale figurent parmi les catégories de travailleurs les plus vulnérables. Ils sont généralement soumis à des conditions de travail défavorable et victimes de violences basées sur le genre (viol, harcèlement, etc.).

D’où les objectifs et enjeux du cadre de concertation relevés par Cissé Abderrahmane de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI).A l’en croire, l’objectif général du cadre est donc de « renforcer la synergie d’action des acteurs en vue de faire respecter les droits des travailleuses domestiques en Côte d’Ivoire ».

Aussi s’agira-t-il d’améliorer le dialogue et la dynamique entre les acteurs dans un contexte logique découlant de la démarche scientifique préalablement utilisée.Pour ce qui est des enjeux, les membres ont pu identifier les enjeux internes et les enjeux externes.Les enjeux internes sontl’implication de tous les acteurs, la mobilisation des différents acteurs, l’appropriation de la charte, la mutualisation des efforts, précisément le partage des informations et partage des connaissances et l’organisation interne.

En ce qui concerne les enjeux externes, on peut retenir le dialogue, le plaidoyer, la capitalisation des actions, en interaction avec les parties prenantes.
« Nous allons agir comme s’il était impossible d’échouer » a dit Abderrahmane Cissé de la CSCI.

Les actions du cadre de concertation se feront en direction de l’Etat pour un plaidoyer en vue de la ratification de C189 et ses résolutions, la ratification de la C190 et ses résolutions et la prise en compte de loi spécifiques ou d’une ordonnance.

A l’endroit des OSC, il est prévu la sensibilisation sur les DESC des Travailleurs.ses domestiques. Cette cible bénéficiera également d’un programme d’alphabétisation et du renforcement de leurs capacités.

Au sortir de cette réunion, il a été décidé quele secrétariat provisoire devienne un secrétariat permanent. Le comité a de ce fait opté pour le maintien des organisations constitutives avec intégration du Ministère de l’Emploi et de la Protection sociale.

Le secrétariat permanent sera donc composé du RIDDEF, ADDAD-CI et du Ministère de l’Emploi et de la Protection sociale. Les missions assignées audit secrétariat sont de coordonner les actions, faire la mobilisation pour les rencontres, faire le suivi des activités et la périodicité de celles-ci. Elles se feront de façon semestrielle, en raison d’une rencontre tous les deux mois.
La prochaine rencontre est prévue pour la première semaine du mois de décembre 2022.

Augustin Tapé, journaliste sensible au genre et Droits humains.

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