Economie

Mise en œuvre de la Monnaie Eco : Le Ministre Adama Coulibaly : « c’est une monnaie de la communauté, il n’y a pas un Eco UEMOA et un Eco CEDEAO»

Le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l’accord de coopération entre les Gouvernements des Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et le Gouvernement de la République française, dans le cadre de la mise en œuvre de la monnaie unique dans la région Ouest-Africaine (Eco), a été adopté par la majorité des députés membres de la Commission des Relations Extérieures, ce mardi 13 juillet, à l’hémicycle.

La Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora, Kandia Camara, avec à ses côtés le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly et le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Adama Diawara, a présenté ledit projet de loi, adopté par les parlementaires de cette Commission en présence du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Soumahoro.

Répondant aux préoccupations des honorables sur la monnaie Eco qui suscite le débat depuis sa signature le 21 décembre 2019, à Abidjan, le ministre Adama Coulibaly a expliqué que la monnaie Eco est une monnaie de la communauté. « Il n’a pas de monnaie Eco CEDEAO et UEMOA. Nous nous acheminons tous vers la monnaie ECO. C’est un cheminement dans la dynamique vers la monnaie unique. Le choix du nom, c’est de préparer les pays de l’UEMOA à aller en bloc vers l’adoption de la monnaie unique » , a-t-il tranché.

Poursuivant, le Ministre a confié que c’est l’ensemble des chefs d’Etat africain de l’espace UEMOA qui ont pris l’initiative de réformer le Franc CFA en Eco avec le soutien du partenariat de la France.

Face aux impacts de la covid-19, a-t-il fait savoir, les critères de convergences ont été reportés dans l’espace UEMOA à 2024 et dans celui de la CEDEAO à 2027, car très peu de pays étaient en situation de convergence du fait des effets néfastes de cette pandémie sur les économies. Avant d’ajouter que la France n’exerce aucune influence sur la fixation des critères de convergence, parce que les Etats sont souverains. La France n’a ni la possibilité d’influer sur le calendrier du processus de mise en œuvre ni d’interférer sur le choix de ces critères de convergence.

Sur la question de la garantie, l’émissaire du gouvernement a noté que la France en offrant sa garantie pour la monnaie Eco, fait un effort de solidarité à l’endroit des pays africains de l’espace, leur donnant ainsi un élément de confort aux pays dans l’accès aux devises.

« On a besoin de cette garantie, car l’espace UEMOA est un espace de stabilité en matière macro-économique et monétaire. Nous avons mené des réformes très fortes, c’est la raison pour laquelle, nous avons mieux résisté aux effets de la Covid-19. Notre taux d’inflation est en deçà de 3% » , s’est-t-il félicité. Avant de préciser que le but ultime de la création de l’Eco, c’est le renforcement de l’intégration Ouest-Africaine. « Nous sommes dans une situation confortable avec 6 mois de réserves d’échanges, c’est-à-dire qu’en cas de difficulté, on peut encore importer pendant 6 mois » .

Pour les impressions des billets Eco, le ministre Adama Coulibaly a indiqué que les impressions sont externalisées, toutefois dans l’évolution de la mise en œuvre de la monnaie, l’impression pourrait se faire dans l’espace.

Concernant la polémique autour de l’émergence de la Côte d’Ivoire, le ministre estime que ce n’est pas n’est pas un échec au regard des progrès enregistrés par le pays.

« La Côte d’Ivoire se retrouve au rang des économies les plus importantes. Nous avons eu une notation d’une importante structure de notation financière internationale qui nous met au même niveau que l’Afrique du Sud et le Brésil. Notre taux de croissance est parmi les plus élevés au monde », s’est réjoui le ministre. Non sans préciser que l’objectif fixé par le Président Alassane Ouattara au Gouvernement, est que la Côte d’Ivoire soit au rang des pays intermédiaires.

Dans l’exposé des motifs, La ministre d’Etat, Kandia Camara, a mentionné notamment que l’Accord de coopération monétaire vise à préserver les paramètres économiques clefs de stabilité monétaire et de résilience de la monnaie de l’UEMOA, à savoir la parité fixe de la monnaie commune avec l’euro et le soutien apporté par la garantie. Et de relever que ce projet compte un article unique.

SOURCE : SERCOM MEF

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