La Côte d’Ivoire à l’instar de tous les pays du monde, a célébré la troisième édition de la Journée internationale de l’éducation proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2018, afin de mettre en lumière le rôle de l’éducation pour la paix et le développement.
Placé sur le thème : « Relancer et redynamiser l’éducation pour la génération Covid-19 », Anne Lemaistre, représentante et chef du Bureau de l’Unesco à Abidjan, a appelé les acteurs du système éducatif à garder le cap et à redoubler d’efforts pour l’éducation et la formation d’ élèves, d’étudiantes et étudiants afin de réussir à atteindre les cibles de l’ODD 4 relatifs à l’éducation dans le contexte de la Côte d’Ivoire malgré la pandémie de la Covid 19.
« Nous célébrons cette 3e journée international dans un contexte exceptionnel : celui de la plus grande pertubation de l’histoire de la vie des étudiants, enseignants et de toute la communauté éducative. Au pic de la pandémie, les établissements étaient même fermés pour 91 % des apprenants soit 1,5 milliards d’élèves et étudiants. Pour beaucoup, une eéducation sans école a dû s’organiser à travers internet, radios , télévisions… Comme cela a été fait avec succès en Côte d’Ivoire. 24 millions d’élèves dont des millions de filles pour qui l’école offre un havre de paix, pourraient ne jamais retrouver le chemin des classes, en plus des 258 millions d’enfants et adolescents déjà déscolarisés avant la crise. Rouvrir les écoles et les garger ouvertes doit donc être la priorité », a déclaré Anne Lemaistre.
Et d’ajouter : « Ceci constitue un appel formel de la part de l’Unesco à veillet au décrochage scolaire post-covid et particulièrement de celui des filles ».Kandia Camara, ministre de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a indiqué que cette journée intervient dans un contexte dominé par la crise sanitaire de la Covid-19.
« Cette pandémie, tout en ayant bouleversé les paradigmes traditionnels de la pratique éducative, a replacé au centre de nos préoccupations la question de l’inclusivité et de la continuité de cette mission régalienne dont chaque État doit s’acquitter avec efficience et efficacité. C’est donc à juste titre que le thème de cette journée est formulé comme suit, cette année : « Relancer et redynamiser l’éducation pour la génération Covid-19. Comme pour attester de l’urgence des problématiques susmentionnées, le rapport mondial de suivi sur l’éducation (Gemr) que vous présentez à l’occasion de cette journée internationale est justement intitulé « Inclusion et éducation», a-t-elle indiqué.
Poursuivant, elle a fait savoir que à l’image de l’ensemble des pays de la planète, la Côte d’Ivoire n’a pas été épargnée par la crise sanitaire consécutive à l’éclatement de la pandémie du nouveau coronavirus.
« L’énergie des mesures préconisées par le gouvernement était à la hauteur de la menace qui a fait planer les plus graves périls sur notre tissu socioéconomique. Le Conseil National de Sécurité avec à sa tête le Président de la République Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara en personne, a pris une batterie de mesures salvatrices. Particulièrement, pour ce qui est de l’école, des initiatives conséquentes ont permis de garder les populations scolaires à l’abri des ravages de ce mal.La décision de fermer les établissements scolaires pendant deux (2) mois a été assortie d’un processus palliatif de mise à disposition de cours à distance. Au travers donc de diverses plateformes aussi bien audiovisuelles que numériques, la flamme des enseignements a été maintenue. Les apprenants, à défaut de cours en présentiel, ont continué de recevoir les enseignements en fonction du programme en vigueur au sein de leurs niveaux d’étude respectifs », a-t-elle dit.
Patrick Kouamien
