Le Parc des sports de Treichville à Abidjan a vibré ce jeudi 12 décembre 2024 au rythme de la 4e édition du Festival national de l’Afrique (FENA), une célébration chatoyante de la culture africaine sous le thème « Jeunesse et Culture ». L’événement, désormais incontournable, s’est imposé comme une vitrine de l’immense richesse culturelle africaine.
Sous un soleil de plomb, des milliers de participants venant de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, vêtus de pagnes éclatants et de tenues traditionnelles, se sont rassemblés pour honorer l’héritage culturel du continent.
La grande parade a ouvert le bal, le Roi et les chefs coutumiers des Brong parés de leurs plus beaux habits et ornés d’or, ont défilé dans une ambiance solennelle et festive. La danse Adwa a précédé la parade de la reine-mère des Communautés de la CEDEAO, Sa Majesté Nana Kyeremaa Abrafi Koto, encadrée des autres chefs traditionnels.
La pelouse du stade de football du Parc des sports de Treichville a été une arène pour des prestations de troupes de danses. Parmi les danses, on note celles de la danse traditionnelle d’ouverture (carte d’Afrique), la danse Fatchué (Ebrié), la danse Béthé. Côté scène, l’artiste de renom, Savan Alla a enflammé l’audience et les officiels.
La cérémonie s’est déroulé en présence du Premier ministre, Robert Beugré Mambé, et de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre d’Etat, Kobenan Kouassi Adjoumani, la ministre de la Culture, Françoise Remarck.
Prenant la parole, Assalé Catherine a livré le discours de la Reine Mère. Elle a d’emblée remercié le Premier ministre, Kobenan Kouassi Adjoumani et Françoise Remarck pour leur soutien “sans faille” et leur engagement pour la promotion du FENA.
Le FENA est “un événement d’une grande envergure, symbolisant l’unité, la culture et l’héritage de notre chère Afrique”, a déclaré Mme Assalé Catherine qui a souligné l’importance de “sensibiliser et d’informer
“la jeunesse sur la richesse de notre patrimoine culturel”.
Par la suite, Assalé Catherine a fait un plaidoyer au nom de la Reine Mère pour promouvoir la culture africaine et ivoirienne, dont entre autres, l’inclusion de l’enseignement de la culture et des traditions dans les écoles publiques et privées, la valorisation de la tenue traditionnelle dans les administrations publiques et privées.
“Je lance un appel aux autorités pour qu’un jour dans la semaine, tous les Ivoiriens, que ce soit dans l’administration publique ou privée, portent fièrement leurs tenues traditionnelles pour venir au Bureau. Ce geste symbolique serait un hommage à nos racines, à notre culture et à nos ancêtres. J’appelle donc aux députés à voter une loi pour décréter un jour national dédié à la culture, où nous célébrons ensemble notre patrimoine, dans le respect et la dignité”, a-t-elle expliqué.
Pour terminer, Catherine Assalé a appelé à des élections “apaisées, sécurisées, et sans violence” lors de la présidentielle de 2025. “Nous devons éviter les crises post-électorales. Il en va de la stabilité de notre pays et de la prospérité de notre peuple”, a-t-elle exhorté.
La ministre de la Culture, Françoise Remarck a rassuré la Reine Mère sur la prise en compte “avec beaucoup de célérité” de son plaidoyer. “Je réaffirme à sa Majesté Nana Kyeremaa Abrafi Koto notre engagement à valoriser nos identités multiples dans le grand récit de l’unité africaine”, a-t-elle affirmé avant d’appeler une appropriation de la culture par la jeunesse.
Le ministre d’Etat, Kobenan Kouassi Adjoumani a salué l’unité des peuples réunis au sein de la CEDEAO. “Nous sommes condamnés à vivre ensemble. N’écoutez pas les oiseaux de mauvais augure qui veulent diviser la CEDEAO. Nous voulons être ensemble, ensemble nous sommes forts”, a-t-il conseillé à l’assistance.
Le Premier ministre, Robert Beugré Mambé a appelé les Rois et chefs coutumiers et traditionnels à prier pour “préserver la paix en Côte d’Ivoire, à la CEDEAO, en Afrique”. Le chef du gouvernement a aussi exhorté au respect des aînés, des parents.
“La CEDEAO est notre richesse et nous devons tout faire pour la préserver”, a clamé Robert Beugré Mambé qui a souhaité que “l’Afrique donne au monde entier, les leçons de vie cachées dans les profondeurs” des traditions.
Le FENA est né dans l’esprit de pouvoir rassembler, sur l’initiative de sa Majesté la Reine Mère Nana Kyeremaa Abrafi Koto. Le festival a pour objectif de prôner la cohésion sociale entre les ressortissants des pays membres de la CEDEAO.
Djamal