Une patrouille de l’armée « objet d’une attaque complexe », dont le bilan est de 03 morts et 04 blessés. Telle est la trame du communiqué de l’État-major des armées, rendu public ce dimanche 13 juin 2021.
Selon ce communiqué, le samedi 12 juin 2021, aux environs de 19 h, une patrouille de reconnaissance des Forces Armées de Côte d’Ivoire a fait l’objet d’une attaque complexe, sur l’axe TEHINI – TOGOLOKAYE (localité frontalière du Burkina-Faso). Il s’agit d’une embuscade avec usage d’engin explosif improvisé au contact duquel un des véhicules a sauté. La riposte du détachement a permis de sécuriser la zone et de porter secours aux blessés
Le bilan fait état de trois (03) morts et quatre (04) blessés. Ces derniers ont été évacués et pris en charge, selon le communiqué.
« Le Chef d’Etat-Major Général des Armées présente ses condoléances à l’ensemble des Forces Armées de Côte d’Ivoire ainsi qu’aux familles des victimes ; et souhaite prompt rétablissement aux blessés tout en assurant tous leurs proches de sa compassion. Il réitère ses encouragements à leurs camarades encore sur le terrain.
Le Chef d’Etat-Major Général des Armées rassure les populations de la détermination des Forces de Défense et de Sécurité à continuer à agir pour leur protection et les appelle à une franche collaboration avec les forces engagées », indique le communiqué fait ce dimanche 13 juin 2021 et signé du Général de Corps d’Armée Lassina DOUMBIA. Pour rappel, le 7 juin dernier, soit moins d’une semaine, une troisième attaque terroriste avait eu lieu.
« Dans la nuit du lundi 07 juin 2021, aux environs de 21 heures, la localité de Tougbo, située dans le département de Bouna et frontalière du Burkina Faso, a été attaquée par des individus armés. Le détachement des Forces Armées de Côte d’Ivoire pré-déployé sur les lieux a immédiatement réagi et repoussé l’ennemi « . Tel le communiqué signé et publié le mardi 8 juin 2021 de l’état-major des armées de Côte d’Ivoire, Général de Corps d’Armée Laasina Doumbia. Ajoutant que le bilan provisoire fait état d’un soldat ivoirien décédé des suites de ses blessures et qu’aucune victime civile n’est à déplorer. « Les opérations militaires de ratissage se poursuivent sur le terrain avec l’arrivée de renforts dépêchés dans la zone.
Le Chef d’Etat-Major Général des Armées présente ses condoléances à la famille du soldat décédé tout en saluant la prompte réaction des hommes ainsi que leur courage et leur détermination », avait ajouté le communiqué de l’armée. La Côte d’Ivoire est sous la menace permanente d’attaques djihadistes. À ce sujet, une l’alerte avait été donnée par le renseignement français. Cité par le journal Le Point. Et relayée par Rfi le mardi 2 février 2021. Selon la publication de Le Point, datant du 1er février 2021, après le Sahel, la contagion djihadiste menace le golfe de Guinée. Notamment en Côte d’Ivoire et au Benin. « C’est le renseignement français qui donne l’information. Al-Qaïda au Sahel veut progresser plus au sud, vers les pays côtiers, et s’organise ». «Al-Qaïda au Sahel développe actuellement un projet d’expansion vers le golfe de Guinée, en particulier la Côte d’Ivoire et le Bénin» , a prévenu le lundi 1er février 2021, cité par Le Point, Bernard Emié, patron de Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), renseignement extérieur français, dans une rare intervention publique. Le Point relevant qu’aux côtés de la ministre des Armées Florence Parly, le chef de la DGSE a montré des images d’une réunion, tenue en février 2020, rassemblant dans le centre du Mali les plus hauts responsables locaux de la centrale djihadiste. « L’objet de cette réunion était la préparation d’opérations de grande ampleur sur des bases militaires. C’est là que les chefs d’Al-Qaïda au Sahel ont conçu leur projet d’expansion vers les pays du golfe de Guinée. Ces pays sont désormais des cibles eux aussi et pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin», avait ajouté le Renseignement français. Indiquant que des combattants ont également été envoyés aux confins du Nigeria, du Niger et du Tchad. Selon le DGSE, étaient présents à la réunion de février 2020 les chefs terroristes Abdelmalek Droukdel, chef historique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, Jnim en arabe) et l’un de ses fidèles adjoints, Amadou Koufa, chef de la katiba (unité de combattants) Macina. Cette révélation demeure une menace supplémentaire pour la Côte d’Ivoire qui a déjà subi, pour rappel, une dernière attaque terroriste le jeudi 11 juin 2020 à 3 h du matin contre un poste mixe Armée-gendarmerie, dans la localité de Kafolo, département de Ferkéssedougou, dans le Nord du pays. Il y a eu 12 militaires ivoiriens tués et 6 blessés. Après la première attaque où des terroristes, lourdement avait assailli une plage de Grand-Bassam ainsi que trois établissements hôteliers le 13 mars 2016. Cette attaque avait fait 22 morts dont 16 civils, 3 militaires et 3 terroristes. Une attaque qui a frappé l’opinion ivoirienne et créant une psychose de la peur du djihadisme.
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