L’ONG BOKA’M a procédé à l’ouverture officielle de la 1ère édition du Festival Culturel du Département de M’batto, dénommé Festi M’batto, ce vendredi 12 novembre. La cérémonie, qui s’est tenue à l’espace “Gravier” de la ville, en présence des autorités et des invités spéciaux, a été un cadre d’exhortation à l’appropriation de l’héritage culturel, pilier du développement.
« Vous savez, tout ce qui est culturel fait partie du développement. C’est dans la culture qu’on rassemble tout le monde, pour parler de paix et de développement », a exposé son Excellence Kamissoko Mory, Consul honoraire de la République de la Guinée Bissau en Côte d’Ivoire. Après avoir été fait Roi, nanan Kouamé 1er, l’invité spécial a dit vouloir tout mettre en œuvre, pour faire venir le Gouverneur de la Guinée Bissau à M’batto les jours à venir, pour des échanges culturels.
En tant que second invité spécial, Dr Ouattara Lacina, Maire de Danané, s’est inscrit dans cette dynamique. « On ne peut pas parler de développement sans faire une revue de tout ce qui est culture. Pour les prochaines éditions, nous souhaitons que nous soyons encore là, avec la culture de chez nous, surtout notre chefferie traditionnelle, pour des échanges de culture et de paramètres de développement », a notifié le Maire Ouattara originaire de Korhogo.
A la suite du Maire de M’batto, Jacob Kouamé Koua, qui a remis la clé de la ville au Consul de la Guinée, M. Lacina a mis l’accent sur un autre aspect de sa présence à ce rendez-vous. « Nous ne sommes pas là par hasard, nous sommes issus de l’agriculture paysanne, c’est elle qui nourrit. Je me veux quelqu’un qui est très proche des agriculteurs, des femmes, donc nous sommes venus partager nos expériences en la matière » a-t-il confié.
« L’année dernière la ville de M’batto a été le théâtre d’affrontements entre communautés, à la suite de la crise post-électorale. En tant que filles et fils du département, nous entendons aider à consolider la paix, valoriser le patrimoine culturel, en prônant un retour aux sources », a justifié la présidente de l’ONG BOKA’M, Augustine Yao. Mais au-delà des actions en faveur de « l’apaisement des cœurs, des esprits », a-t-elle poursuivi, « nous comptons appeler tous les fils et filles du département à l’union, afin d’œuvrer pour son développement ».
L’après-midi a été marqué principalement par le concours Awoulaba, appelé à désigner la plus belle femme du département.
AR