Agriculture

Côte d’Ivoire/ La Fondation Marie-Esther sensibilise les producteurs de Cacao d’Aboudé sur le projet PROMIRE

La déforestation, la désertification des terres, la perte de productivité, la dégradation de la biodiversité et le changement climatique ont aujourd’hui un impact préoccupant sur la production des principaux produits de base et constituent une menace pour la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire.

C’est ainsi qu’une Journée de sensibilisation des producteurs des localités d’Aboudé dans la région de l’Agneby-Tiassa ,sur l’importance de l’agroforesterie en cacao culture et les normes appliquées pour une durabilité du Cacao a eu lieu le vendredi 16 décembre 2022 à la Sous-préfecture dudit département.

C’est la Fondation Marie-Esther qui a été mandatée pour coordonner les activités de réhabilitation de systèmes agroforestiers de 200 ha de vergers de Cacao conventionnel pour plus de 60 producteurs. Cette séance de sensibilisation vise à contribuer à l’amélioration des conditions socio-économiques et environnementales des producteurs de cacao d’Aboudé par la pratique collective de l’agroforesterie. La Directrice Exécutive de la Fondation Marie-Esther , madame Kanga Esther a donné les atouts du pilotage du projet PROMIRE, qui consiste à Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire. Elle a également énuméré les enjeux de la préservation de la forêt en mettant l’accent sur la sensibilisation. Car, « de 16 millions d’hectares de forêt au début des indépendances en 1960, le pays, devenu premier producteur mondial de cacao en 1978, ne compte aujourd’hui que 3 millions d’hectares sur à peine 11 % de son territoire », a-t-elle déclaré.

Le projet est démarré depuis le mois d’août dernier, et plusieurs Préoccupations majeures liées à la gestion des arbres et aux principes applicables pour du cacao durable ont été évoquées par les producteurs, d’où la nécessité d’étendre la sensibilisation à tous les producteurs d’Aboudé. À cet effet, toutes les parties prenantes ont participé à cette occasion de sensibilisation afin de donner plus d’informations aux producteurs. « Notre mission est d’accompagner la population rurale à pouvoir se réaliser. Nous avons bataillé pour que ce projet arrive à Aboudé, mais je ne vois pas mes parents dans le projet », a fait savoir la directrice.

La préoccupation majeure des producteurs est la libre exploitation du bois dans leur plantation. Ayant tous les papiers de possession de terre, ils se voient interdire d’utiliser le bois pour des besoins personnels. Cette inquiétude est éclairée par Lt Bamba, représentant du chef de cantonnement qui a affirmé que la possession du certificat Foncier donne la propriété et non exploitant de bois. Il leur a exhorté à préserver le bois pour que la Côte d’Ivoire puisse retrouver son titre de pays forestier.

La sensibilisation s’est également axée sur l’établissement des papiers foncier qui donne droit de propriétaire. Les autorités forestières ont sensibilisé les cacaoculteurs à se conformer au nouveau code forestier. Capt Gnamien, représentant le directeur régional, a confirmé que dans ce nouveau code, il n’est pas autorisé de scier du bois pour vendre, mais avec une permission, le propriétaire peut l’utiliser pour une construction personnelle de sa maison.

Après avoir été clarifiés sur leurs inquiétudes et doutes, c’est à cœur joyeux que les producteurs sont repartir avec des distinctions honorifiques de la fondation Marie-Esther, pour leur engagement de bonnes actions menées dans le cadre de l’importance de l’agroforesterie dans le milieu rural de vie.

LeMentor

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