Société

Côte d’Ivoire / Amadé Ourémi condamné à la prison à vie

Le verdict dans le procès Amadé Ourémi, du nom du chef de guerre de nationalité burkinabè, qui avait formé une milice tribale de 126 hommes sévissant dans le mont Péko et accusé des massacres de Duékoué, lors de la crise postélectorale, en mars 2011 ; a été condamné, ce jeudi 15 avril 2021, à la prison à vie, pour « crimes contre les populations, séquestrations, vol, vol en réunion, destructions de meubles et immeubles, etc ».

Un verdict sans surprise. « Amadé Ourémi sera certes condamné, mais l’on ne saura pas vraiment les implications des massacres de Duékoué. Et demain, on demandera quand même aux victimes d’aller à la réconciliation. Je l’ai dit à maintes reprises, une réconciliation sans justice est équitable reste factice. Dieu nous donne la bonne compréhension ! », avait déjà prédit l’analyste politique André Silver Konan, peu avant le verdict.

Durant plusieurs jours, la cour présidée par le juge Charles Bini et ses deux assesseurs, avait fait passer plusieurs témoins directs et indirects, des victimes directes et indirectes.

Le témoignage de l’une des victime non démentie par l’accusé, qui avait vu un homme d’Amadé Ourémi, tuer, en présence de ce dernier, un blessé fraîchement opéré de l’hôpital de Duékoué, le 30 mars 2011 ; avait confondu le chef de guerre, qui a toujours nié sa responsabilité personnelle. Clamant n’être qu’un élément des ex-Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).

« Un génocide est le fait d’une multitude de personnes. Il faut dénicher les responsables de la rébellion et les commanditaires tapis dans l’ombre. Dieu fait grâce, ceux-là n’échapperont pas, partout où il y a une justice», avait dénoncé Me Roseline Aka-Serikpa, l’avocate du désormais tueur le plus tristement célèbre de l’histoire de la Côte d’Ivoire.

Notons qu’Amadé est le seul auteur interpellé dans le cadre des massacres de Duékoué. Y aura-t-il d’autres interpellations ? Rien n’est moins sûr.

E.A

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