Agriculture

Cacaoculture durable : La FAO et la Fondation Marie Esther sensibilisent les producteurs à Agboville

Du 14 au 20 janvier 2025, les villages et campements d’Agboville ont accueilli une initiative novatrice de formation en cacaoculture durable. Organisée par la Fondation Marie Esther, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cette campagne vise à sensibiliser et à outiller 150 producteurs de cacao sur des pratiques agricoles durables, en phase avec le projet Promire, axé sur la lutte contre la déforestation.

Des lacunes à combler pour une meilleure productivité

L’analyse préliminaire des exploitations agricoles a révélé des lacunes importantes dans la gestion des plantations agroforestières. Les problématiques relevées incluent :

● La gestion des maladies du cacao.

● L’utilisation d’intrants naturels.

● Les techniques post-récolte et les bonnes pratiques culturales.

Pour répondre à ces défis, des formations techniques ont été dispensées, permettant aux producteurs d’acquérir des compétences essentielles pour une cacaoculture résiliente et respectueuse de l’environnement.

Un format pédagogique adapté aux producteurs

L’approche adoptée pour cette série de formations se base sur l’interaction et l’apprentissage pratique. Les producteurs ont été regroupés en équipes de 25 à 30 personnes pour une meilleure efficacité. Les sessions ont alterné cours théoriques, démonstrations pratiques sur le terrain, supports visuels et discussions participatives.

Modules de formation abordés :

1. Les techniques d’agroforesterie appliquées à la cacaoculture.

2. La gestion écologique des plantations.

3. Les techniques de récolte et post-récolte pour garantir une qualité optimale du cacao.

Selon les organisateurs, ces sessions ont ciblé 100 producteurs répartis dans 11 villages et campements des sous-préfectures de Céchi et Oress-Krobou, avec un objectif clair : former 25 producteurs par session pour garantir une assimilation optimale des connaissances.

Un projet ambitieux soutenu par la FAO

Dans le cadre du projet Promire, cette initiative a pour objectif d’encourager une production de cacao durable et sans déforestation, contribuant ainsi à réduire les émissions de gaz à effet de serre en Côte d’Ivoire. Les régions de la Mé, du Sud-Comoé et de l’Agnéby-Tiassa bénéficient particulièrement de ce programme, aligné avec les priorités environnementales nationales.

Monsieur Aka François, coordonnateur FME, a souligné les enjeux cruciaux de ce projet. « La préservation des forêts est essentielle pour garantir la durabilité de la cacaoculture et la survie des générations futures. Cette sensibilisation est une étape clé pour changer les pratiques agricoles dans la région. »

Des résultats attendus prometteurs

À l’issue de ces formations, les organisateurs espèrent un changement significatif dans les pratiques agricoles locales. Les producteurs formés devraient être capables de mettre en œuvre des techniques améliorées favorisant la qualité et la productivité du cacao tout en réduisant leur impact environnemental.

Cette initiative, entièrement financée par un protocole d’accord conclu avec la FAO, marque une étape importante dans la transition vers une agriculture durable en Côte d’Ivoire. Pour les producteurs d’Agboville, c’est une opportunité de renforcer leurs compétences tout en contribuant à la préservation des écosystèmes locaux.

Baikoro Aboubacar

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *