Culture

AUDIT AU BURIDA : LE MOUVEMENT «LEGALITE ET TRANSPARENCE » INDEXE LE PCA ET PROPOSE DES SOLUTIONS POUR SAUVER LA MAISON.

A croire que la crise au BURIDA n’est pas prête à prendre fin définitivement. En effet, après la révocation de l’ex-directrice générale, Irène Vieira, décidée par les artistes en passant par l’assemblée générale du 21 août dernier …l’on pensait que le calme était revenu dans la maison des artistes. Mais que non ! Voilà que des bruits se font à nouveau entendre.

Cette fois, ce sont des sociétaires du Burida composés d’artistes, de gros producteurs, arrangeurs…qui se font entendre à travers un mouvement qu’ils ont mis en place, dénommé « Légalité et Transparence » pour la bonne gouvernance. Le mardi 17 septembre dernier, ils se sont donné rendez-vous à la Maison de la presse d’Abidjan, où ils se sont prononcés au cours d’une conférence de presse.

A ce propos, le Président de ce mouvement David Edson Tayorault et plusieurs autres membres parmi lesquels Henry Kattié (Producteur), Barthélémy Inabo (Producteur), Pat Sako, Aristide Dico, Bilé Didier, Monique Seka, Yodé et Siro, Révolution, Mercenaires… étaient présents. Ils ont exprimé aux journalistes leur combat et ce qu’ils attendent des responsables de leur maison commune, de leurs confrères et des autorités représentées par le Ministre Bandama Maurice.

Le Mouvement pour la Bonne Gouvernance du Burida, au cours de cette rencontre avec la presse, a fait part d’un courrier adressé au PCA du Burida, Séry Sylvain. Ce courrier a pour objectif de convoquer une réunion afin que la lecture du rapport d’audit commandité par le Burida soit faite et les résultats connus par tous les sociétaires.

« Nous, artistes de Côte d’Ivoire, réunis au sein d’un mouvement dénommé Légalité et Transparence, venons par la présente demander la tenue d’une réunion d’explications et d’informations réunissant toutes les parties impliquées dans la gouvernance du Burida ces deux dernières années et dans la crise qu’il connaît depuis un peu plus d’un an aux fins de trouver des solutions durables pour sa stabilité et sa bonne gouvernance… »

Ont-ils déclaré en introduction de leur courrier. En fait, ceux-ci jugent inacceptable qu’un audit a été commandité qui aurait coûté la somme de cinquante-trois(53) millions et que, les résultats ne soient pas rendus public.

Dans cette optique, David Edson Tayorault et son groupe ont soulevé les interrogations suivantes :

« …Une fois les conclusions du rapport d’audit remis au ministre, celui-ci a suspendu le directeur général et le PCA qui sera plus tard rétabli dans ses fonctions… Les griefs portés contre le DG sont-ils avérés ? Que reprochait le ministre aux deux dirigeants qui leur a valu une suspension? Quelles sont les personnes incriminées par ce fameux rapport d’audit ? Que renferme-t-il ? »

Ce sont donc les réponses à ces questions qu’ils souhaitent avoir le jour de cette rencontre avec le PCA.

Légalité et Transparence a aussi souligné l’irrégularité observée à la dernière élection qui s’est faite pendant que les obsèques de DJ Arafat se déroulaient, sans le toilettage des textes qui est à l’origine de tout les problèmes que traverse le Burida. «Combattre le Ministre, la DG ou autres, est inutile si les textes restent pareils. Nous voulons faire un combat de fond pour changer les choses. » A précisé Bilé Didier.

Et à Siro d’ajouter : « La fondation est défaillante car c’est le même problème depuis des décennies ». A cet effet, Monique Seka interpellera ses confrères et consœurs en ces termes : « Si nous ne sommes pas solidaires, rien ne sera possible ».

Cela dit, tous les artistes sont invités à ce combat car il y va de leur avenir et ceux de leurs enfants.

« Le salaire d’un artiste, ce sont ses droits d’auteurs. Les spectacles sont justes des primes de prestation », a affirmé le mouvement pour faire comprendre l’importance du combat qu’il mène. La jeune génération des artistes représentée par Prométhée du groupe Révolution a promis d’expliquer le bien fondé du combat à ses amis.

Loin donc de rouler pour madame Vieira ou pour le Ministre Bandama, le Président du mouvement soutient qu’ils ne sont pas des fauteurs de troubles, mais pour que la lumière soit faite sur ce flou dans la gestion de leurs droits.

C’est pourquoi, il fonde avec ses amis beaucoup d’espoir sur cette réunion vivement souhaitée destinée à établir à un nouveau climat de confiance entre toutes les parties.

‘’ il va sans dire que nous demandons par la même occasion l’arrêt immédiat de tout le processus que nous estimons empreint d’irrégularités’’, ont-ils confié.

Et de conclure, nous avons informé la primature, la Haute autorité à la bonne gouvernance, le ministère de la culture et de la francophonie, tous les administrateurs individuellement, la direction générale par intérim du Burida de notre combat.

source: Infodirecte

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