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Attaque de la mosquée de Bayonne : le discernement du suspect “partiellement altéré”

L’octogénaire suspecté d’avoir voulu incendier la mosquée de Bayonne souffrait d’une “altération partielle de son discernement”, a annoncé mercredi le procureur de la ville. Sa responsabilité pénale n’est pas remise en cause.

Une expertise psychiatrique effectuée sur Claude Sinké, suspect de la tentative d’attentat qui a visé une mosquée de Bayonne lundi, a conclu “à une altération partielle de son discernement et/ou du contrôle de ses actes”, a annoncé mercredi 30 octobre le procureur de la ville dans un communiqué.

L’octogénaire reste responsable pénalement de ses actes. Le procureur Marc Mariée a précisé que Claude Sinké serait “présenté dans le courant de l’après-midi au magistrat instructeur”, ajoutant que le parquet national antiterroriste n’entendait pas se saisir du dossier.

“Une information judiciaire va être ouverte des chefs de tentatives d’assassinat, dégradation et destruction aggravées, et violence avec usage d’une arme, avec réquisitions de placement en détention provisoire”, a-t-il ajouté.

Un solitaire “atypique et fantasque” au verbe “parfois assez violent”

Lors d’une conférence de presse mardi, Marc Mariée avait expliqué que le suspect avait dit aux enquêteurs avoir voulu incendier la mosquée de Bayonne pour “venger la destruction de la cathédrale de Paris”, qu’il attribue aux musulmans.

Son attaque a fait deux blessés graves, deux hommes sur lesquels il avait tiré à l’arme à feu.

Ses voisins à son domicile de Saint-Martin-de-Seignanx (Landes), près de Bayonne, avaient dès lundi mis en doute la santé mentale du suspect, le présentant comme un solitaire, “atypique et fantasque”, “avec des obsessions”, au verbe “parfois assez violent”.

Cet ancien candidat du Front national aux élections départementales de 2015 avait récemment adressé un courrier rageur à l’ordre des avocats de Bayonne et au procureur de Dax (dont dépend Saint-Martin-de-Seignanx), disant vouloir porter plainte contre le président Emmanuel Macron.

Avec AFP

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