Société

Le maire Assalé annonce sa candidature aux “Wê” de Tiassalé

Voilà son puissant message d’espoir !

“(…) Je suis à la fin du temps que vous m’avez donné pour apporter un peu de changement à cette commune qui a beaucoup souffert de l’immobilisme. Au terme de ce temps, je sais que je n’ai pas tout fait et qu’il y’a beaucoup à faire encore, mais pendant ces quatre années, je n’ai eu qu’une seule obsession, utiliser toute mon énergie, toute mon intelligence, toute mon imagination pour vous servir et apporter le maximum qu’on puisse faire avec les moyens à notre disposition, pour vous et pour notre commune.

La preuve de mon engagement auprès de vous et mon amour pour vous et pour notre commune est dans mon déménagement d’Abidjan pour vivre dans la commune, auprès de vous, depuis le 7 janvier 2019.

En quatre ans y compris une année 2020 perdue à cause de la Covid, nous n’avons pas tout fait mais nous avons fait le maximum pour sortir Tiassalé de l’obscurité, pour positionner cette ville dans le concert des villes en devenir de la Côte d’Ivoire.

Tiassalé attire désormais beaucoup de personnes qui viennent s’y installer, il y a un vrai boom immobilier en ce moment dans la commune, des entreprises s’y installent et créent des emplois durables pour notre jeunesse, ce sont là, des indicateurs clairs.

Nous avons un bilan et ce bilan est visible sur le terrain dans la ville, dans chaque quartier, dans chaque village, dans chaque petit campement de la commune, il n’y a pas un seul endroit de la commune où on ne trouve pas une trace de notre travail.

Depuis 4 ans, tous les six mois, je vous ai donné la parole et je me suis soumis à vos critiques.

C’est un exercice difficile mais je pense que vous avez le droit de voir ce qu’on fait avec votre argent et de participer à la conception du budget communal.

Tous les quartiers, tous les villages et campements participent à la conception du budget communal, ce n’est pas moi et mon équipe seulement qui concevons ce budget. La plupart des projets que nous avons réalisés, surtout en matière d’accès à l’électricité et à l’eau potable, sont le choix souverain des populations fait à travers un long processus démocratique financé par le budget communal, c’est ce qu’on appelle le budget participatif et Tiassalé est un modèle cité en exemple par notre tutelle.

Depuis quatre ans, je n’ai posé aucun acte qui aurait pu diviser les populations, j’ai traité tout le monde de la même manière, j’ai consacré du temps et de l’écoute à toutes les communautés, à tous les camps politique, religieux, j’ai accordé à tout le monde le même respect et la même considération, cela est prouvé par de nombreux actes concrets posés depuis quatre ans.

Beaucoup parmi vous étaient inquiets après la victoire aux élections municipales de 2018 et aux legislatives de 2021. Certains étaient convaincus que je ne tiendrais pas promesse et que je déposerais mes bagages dans un parti politique et précisément dans le parti au pouvoir. Je ne l’ai pas fait.

Je ne suis pas un élu au service d’un parti politique et de ses militants. Je n’ai rien contre un parti politique et je ne suis pas un opposant à quelque parti que ce soit. C’est juste que ma façon de concevoir la politique n’est pas compatible avec la pression et le contrôle que les grands partis politiques exercent sur les élus dans notre pays.

Je ne suis pas là pour utiliser les ressources de la commune pour satisfaire les militants d’un parti politique mais d’utiliser cet argent pour le bien-être de tous, c’est cela la mission que vous m’avez confiée et je ne vous ai pas trahis et je ne vous trahirai pas.

Je sais que vous avez vos convictions politiques et je les respecte, mais ma conviction profonde est que le développement local n’a rien à voir avec une histoire de parti politique, que ce parti soit dans l’opposition ou au pouvoir.

Le développement local, le développement tout court, c’est d’abord une affaire de vision, ensuite une affaire de leadership, de capacité intellectuelle et un amour pour les gens.

Cela signifie qu’on n’est pas élu pour un parti politique, mais par une population et pour cette population. Quand on est élu, on est au service exclusivement de la population, c’est elle seule qui compte et c’est pour elle que l’argent public mis à notre disposition doit être dépensé.

On n’a pas besoin d’être dans un parti politique pour être efficace, pour pouvoir travailler. On n’a pas forcément besoin d’être du parti au pouvoir pour pouvoir travailler et transformer une ville.

Le président de la République est au service de tous les Ivoiriens, il n’a pas besoin qu’on chante son nom du matin au soir. Ce qu’il attend de chacun de ceux qui ont une petite parcelle de pouvoir, c’est de se mettre au travail, de travailler et d’arrêter de faire de la politique politicienne et de raconter des histoires, les Ivoiriens sont fatigués des histoires politiciennes , ils veulent qu’on s’occupe d’eux maintenant.

Tu es élu maire, président de conseil régional et tu passes ton temps à changer le bilan du président. Mais le bilan du président, c’est le bilan du président, ce n’est pas le bilan d’un maire ou d’un président de conseil régional.

Le bilan du président est bon ? D’accord, mais et toi, en tant que maire, en tant que président de conseil régional, quel est ton bilan ? Sur quelle base les populations doivent t’evaluer ? Sur la base du bilan du président ou de ton propre bilan ?

Offrir des tricycles, des sacs de riz, faire de nombreux dons, envoyer des gens à la Mecque, en pèlerinage à Lourdes, organiser des fêtes, c’est bien, on le fait tous pour aider quand on le peut, c’est un peu culturel. Mais et après ça ? C’est pas ça un projet de développement Intégré et durable adossé à une vision claire pour améliorer le cadre de vie et la vie des gens.

Faire beaucoup de dons, c’est bien, nous le faisons tous, mais après ça, c’est quoi le projet pour les dix ou vingt ans qui viennent ?

Quelles conditions de développement durables tu crées, quelles stratégies prospectives tu mets en place pour que les gens puissent se battre sans toi demain pour s’en sortir, pour que les investisseurs accourent dans ta commune pour créer des emplois ?
Voilà la grande problématique.

Dans quelques mois, nous irons aux élections. Je me soumettrai à votre jugement, sur la base de notre bilan. Et c’est vous qui déciderez si mon équipe et moi, nous somme dignes de continuer à travailler et à transformer cette ville, à vous servir et à servir depuis Tiassalé, tous les Ivoiriens.

Mon plus grand défi dans cette ville, c’est d’arriver à construire un nouvel esprit démocratique, un nouvel esprit citoyen qui vous permette de relever le niveau de vos critères de sélection des acteurs politiques.

Dans ces critères le parti politique doit compter pour moins de 5% dans vos choix, l’ethnie ou la religion doit compter pour 00%.

Le leadership, la vision, le parcours, la trajectoire sociale, l’engagement au service des autres, l’intégrité et l’amour pour les gens, l’amour de la valeur travail avant tout, doivent être vos seuls critères de sélection.

Si nous arrivons à atteindre cet esprit, si nous arrivons à relever le niveau de nos exigences, à mettre l’intérêt public au-dessus de tous les intérêts individuels, nos communes, nos régions, bref, notre pays sont sauvés et la médiocrité diminuera de notre monde politique.

Pour ces élections qui viennent, nous veillerons à ce que le résultat des urnes soit le reflet de vos votes, nous veillerons a ce qu’il n’y ait pas de fraudes ni d’intimidations.

Certains ne pensent qu’à ça pour s’imposer ou faire du forcing, ils devraient renoncer à ce plan. Cette fois-ci, toute la Côte d’Ivoire aura ses yeux sur Tiassalé.

Cela fera la quatrième fois que je participerai à une élection ici et je connais un peu la musique. Il n’y a rien de plus insultant pour une population que d’être dirigée par quelqu’un qu’il n’a pas élu.

Je suis donc candidat pour Tiassalé, pour vous, pour continuer à améliorer votre cadre de vie, pour prendre la parole à votre place contre les abus et injustices, mais aussi pour la Côte d’Ivoire à qui Tiassalé doit envoyer un message puissant cette année et ce message peut se décliner ainsi:

“Nous voulons des élus au service des Ivoiriens, nous voulons des élus libres et engagés pour le bien-être des populations”.

Dieu bénisse notre commune et Dieu vous bénisse.

Propos recueillis et transcrits par SERCOM MAIRIE.

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