Politique

Côte d’Ivoire/ La fille du Général Guéi: “Mon père a été trahi”

Dix-neuf ans après l’assassinat de son père lors de la tentative de coup d’Etat de septembre 2002, la fille de l’ancien président ivoirien le général Robert Guéï (24 décembre 1999 – 25 octobre 2000) – lui-même auteur du coup d’Etat qui a mis fin à la présidence de Henri Konan Bédié trois ans auparavant – s’est confiée à un reporter du Djely lors du séjour de celui-ci en Côte d’Ivoire.

Mireille Guéï, députée du département de Biankouma, ville qui a vu naître le général Robert Guéï, cette dame qui avait tant d’affection pour son papa, se prononce sur son assassinat. Rencontrée à la résidence familiale à Kabakouma, village situé à 4 kilomètres du chef-lieu de Biankouma, Mireille Guéï, députée de cette ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire, nous parle de la mort de son père. « Mon père n’a pas été trop compris par les gens, parce qu’il n’était pas politique. Il était militaire. Assez rigoureux et il est arrivé à la politique par le hasard des choses. Et puis, il a été trahi après par les gens », dénonce-t-elle.

Aujourd’hui, leader politique et vue le scénario joué à son défunt père par des proches de celui-ci, Mireille Guéï dit avoir tiré toutes les leçons autour de ce drame. « Moi, j’ai tiré des leçons de la trahison dont mon père a été victime. Je fais beaucoup attention aux gens et je sais où mettre le pieds », assure-t-elle.

Parlant du choix porté sur sa personne pour être l’élue de la population de Biankouma à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, l’honorable Guéï confie : « Pour être là où je suis aujourd’hui, je n’ai pas fait de promesses que je ne pourrais pas tenir. Je dirais tout simplement que si je suis aujourd’hui députée, c’est la reconnaissance de mes parents de Biankouma à mon père. C’était une manière pour eux de remercier mon père pour tout ce qu’il a eu à faire pour eux de son vivant ».

En réponse à cette reconnaissance, elle promet de faire de l’autonomisation des femmes – à travers l’octroi de matériels agricoles et la scolarisation de la jeune fille – son cheval de bataille.

C’est le 19 septembre 2002 que le Général Robert Guéï fut tué à Abidjan, lors d’une tentative de coup d’Etat contre le pouvoir de Laurent Gbagbo, par des rebelles originaires du nord. Mais depuis son décès, sa famille n’a bénéficié aucune faveur accordée aux anciens chefs d’État.

Source : Ledjely

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